Au sein du comité historique de Souchez, un trio s’attelle à arpenter les cimetières britanniques d’Ablain et Souchez. Jusqu’à dimanche avec la Section 14-18, une association bailleuloise d’aéromodélisme spécialiste de la Grande Guerre, hommage est rendu à 81 aviateurs tombés du ciel et inhumés ici. L’occasion d’une leçon d’histoire.
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Ses parents à ses côtés, Fantine, 9 ans, déchiffre avec application les panneaux déployés dans la salle de sport. « Notre enseignante nous a donné ce questionnaire, explique l’élève de CM1. Des points rouges nous indiquent où l’on peut trouver les réponses. » Pas toujours simples, les fiches sont nombreuses.
Il faut dire que Maryline Zbik, Pascal Laman et Yves Durin ont travaillé dur. « Au sein du GESEBAS, (groupe d’études des cimetières de l’Empire britannique d’Ablain et Souchez, qui fait partie du comité historique), on s’applique depuis 2017 à recenser les aviateurs dans quatre cimetières : celui de la Sucrerie à Ablain et les trois de Souchez. » Chaque mardi, ils se retrouvent pour recouper les archives, essentiellement celles du Commonwealth. Des archives allemandes ressortent parfois des photos des avions fauchés en plein vol. Fort de ces éléments, le trio retrace parcours militaire et biographie. « Parfois même, on retrouve des descendants. Mais gare aux homonymes. » Ils sont arrivés à 81 noms et autant d’histoires différentes.
Des recherches initiées en 2017
Lors d’une cérémonie à 11 heures, ce dimanche, le groupe a choisi de mettre symboliquement à l’honneur deux pilotes aux parcours parallèles. Le lieutenant Harry James Bennett de la Royal Air Force, abattu le 24 septembre 1918, à 27 ans, et le capitaine Oswald Boelcke « as le plus titré d’Allemagne », tué dans un combat aérien le 28 octobre 1916, à 25 ans. « Nous avons fait ce choix pour rappeler qu’il y a eu des morts dans les deux camps. Et puis Oswald a été salué à sa mort comme « un ennemi courageux et chevaleresque ». »
De même, l’exposition d’avions, à l’échelle un tiers, réunit une vingtaine d’engins représentant l’ensemble des belligérants. « Tous ces avions volent et pour reconstituer une bataille, explique le président de la Section 14-18 Philippe Vandevelde, il faut bien qu’il y ait les « gentils » et les « méchants « . »
L’exposition qui se veut une commémoration de l’armistice du 11 novembre revêt une importance toute particulière dans ce village, car, comme le rappelle le président du comité, Yvon Chabot, « l’histoire de la commune est forcément très marquée par la Première Guerre mondiale puisqu’à la fin du conflit, tout avait été détruit. Il ne restait plus que le socle de la croix de grès du village ».
Exposition salle de sport, place Kensington, ce dimanche 13 novembre, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Entrée gratuite.
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