Ce développement s’explique par l’intérêt que portent aux choses aéronautiques un nombre toujours plus grand d’enfants. L’aéromodélisme représente la période d’initiation. Quarante mille jeunes en font leur loisir favori sous la conduite de moniteurs formés désormais par les écoles normales d’instituteurs.
Vient ensuite l’âge du planeur. Cinq mille adolescents découvrent grâce à lui l’art subtil d' » utiliser l’air » et les plaisirs d’une navigation qui rappelle la » voile « … sur trois dimensions. Avec plus de 1 000 appareils on a volé l’an dernier quelque 72 000 heures. Une véritable « méthode française », consacrée par de nombreux succès aux championnats mondiaux, s’est élaborée dans les centres nationaux de Saint-Auban et de la montagne Noire.
Le vol à moteur compte, quant à lui, 10 000 adeptes. Plus de 3 000 avions ont volé en 1958 près de 230 000 heures ; 1 760 brevets du 1er degré ont été accordés. Largement aidés par l’État – 130 millions de crédits à l’achat et 200 millions de détaxe de l’essence, – plusieurs dizaines d’aéro-clubs ouvrent la voie au grand tourisme aérien, pour lequel les collectivités locales s’équipent de plus en plus, en créant, toujours avec l’aide de l’État, de véritables relais « air-route ». Enfin, 24 000 sauts ont été effectués dans les centres de parachutisme civil qu’anime le centre national de Biscarosse.
Cette extension des sports aériens pose, aux services responsables du ministère des travaux publics des problèmes de coordination. Il est devenu nécessaire que, de l’aéro-modélisme à l’apprentissage de navigant militaire ou professionnel, les jeunes trouvent une voie toute tracée et que les étages de formation soient franchies de façon uniforme et rationnelle.
A cet effet on envisage de faire du centre national de Saint-Yan, dont la patrouille acrobatique sera présentie au Salon, une véritable « école normale » de la formation aéronautique coiffant tous les centres existants et assurant une transition unique entre la pratique sportive et l’accès aux professions de navigants. Soixante chambres supplémentaires ont été construites ces mois derniers pour les stagiaires. On espère aménager une piste en béton. Quatre avions du type Beechcraft viennent de s’ajouter à la flotte de la base-école et un quadriplace à réaction Morane » Paris » pourrait bientôt initier les élèves au vol sans hélice.
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