« Dans 40 minutes ça devrait être bon. On va faire un test pour mesurer la hauteur du plafond nuageux. »
Difficile, même en été, de trouver une escarcelle de beau temps dans le Cotentin, principalement dans la Hague (Manche), à l’occasion du championnat de France voltige aéromodélisme, organisé du jeudi 22 au dimanche 25 août 2024.
Il y a 32 ans, l’année 1992, la dernière et la seule fois où a eu lieu ce championnat sur la piste du Hague Model Air Club à Flottemanville-Hague, « le brouillard avait rendu les conditions très difficiles. Seulement deux vols avaient pu avoir lieu », se souvient Christophe Paysant-Leroux, responsable compétition du club organisateur.
De l’aviation à moindres frais
Alors que depuis jeudi, « une journée sur les quatre jours a été perdue à cause de la météo », la pluie, copieuse samedi matin, empêchait de nouveau la cinquantaine de pilotes d’effectuer leurs figures acrobatiques dans les airs, devant un jury chevronné.
Parmi les participants, des passionnés venus de toute la France. Majoritairement âgés entre 35 et 50 ans, le cadet ayant 14 ans, le doyen 75 ans. « C’est quelque chose d’intergénérationnel », se réjouit Christophe, qui a déjà remporté de multiples trophées.
Mais quelle est donc cette passion qui anime ces amateurs de voltige à échelle réduite ?
« L’aéronautique et la mécanique », souligne Pascal Brianchon, détenteur d’un BTS fabrication mécanique et aujourd’hui responsable de planification et de stockage dans une entreprise au Havre (Seine-Maritime). Il faut dire aussi que pour cet homme de 55 ans, son père lui a, comme on dit, donné le « virus ». « Quand j’avais 12 ans, il m’a appris à piloter et à construire un avion de modélisme. »
Bien plus petits que les originaux, ces petits bijoux de technologie valent entre quelques centaines d’euros, jusqu’à 7 000 ou 8 000 euros, en fonction de la part de construction personnelle de son propriétaire.
Un budget conséquent, mais beaucoup moins onéreux que celui de l’aviation. « J’aurais bien aimé en faire, comme beaucoup ici. Mais faute de moyens, je n’ai pas pu. De voir voler ces petits avions, ça nous rend déjà heureux », souligne le Havrais.
Pilote de chasse
Un peu plus loin, un accent du sud trahit l’origine d’un des pilotes. Tombé dans la folie des airs lui aussi dans sa plus tendre enfance, Stéphane Carrier a, lui, su donner un sens professionnel à son envie de naviguer dans les airs.
Ayant toujours rêvé d’être dans un avion, il a obtenu son macaron de pilote de chasse à l’âge de 25 ans et a effectué diverses missions en France et à l’étranger, notamment pour la Marine nationale sur le Charles-de-Gaulle.
« À ce moment-là, j’ai dû arrêter l’aéromodélisme que j’adorais. J’étais très peu à la maison et je ne pouvais pas m’entraîner. Désormais en fin de carrière et à terre, j’ai repris il y a deux ans », affirme le militaire affecté à la base aéronautique navale de Landivisiau (Finistère).
Comment aimer ces avions miniatures, lorsqu’on a piloté les plus puissants avions du monde ?
Pour Stéphane, la pratique de l’aéromodélisme demande autant de « perfection » pour réussir un vol. À un détail près, « ma vie n’est pas en jeu », sourit l’homme de 37 ans.
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