Pas de pluie, un vent très léger. Les conditions météo sont idéales pour mettre un aéronef dehors en ce samedi après-midi. Les bénévoles de l’association Les Ailes de la Nied ont de quoi être heureux : leur troisième spectacle aérien public d’aéromodélisme se présente sous les meilleurs auspices.
Une quarantaine de pilotes chevronnés venus de Lorraine, Allemagne, Belgique et Luxembourg (soit une vingtaine de clubs représentés) patientent pour faire décoller tour à tour leurs avions. « Nous ne sommes pas dans une compétition, prévient le président des Ailes de Nied, Pascal Tarillon. Là, l’objectif, c’est le spectacle et rien que le spectacle. Le temps de vol pour chaque pilote est de cinq minutes, puis on passe au suivant. Certains sont venus avec plusieurs avions et/ou hélicoptères. L’intérêt pour le public, au-delà du show aérien, c’est aussi de pouvoir aller à la rencontre des pilotes. »
« On construit tout nous-mêmes »
Comme ce pilote luxembourgeois, Ryan Schroeder, 27 ans, certainement l’un des plus jeunes à être présents. « Je pilote des avions depuis que j’ai 5 ans. Je n’ai jamais compté mon nombre d’heures de pilotage mais je pense que ça en fait des milliers (rires). Aujourd’hui, je suis venu avec mon père, mon frère, ma femme et notre enfant. On construit nous-mêmes nos avions et hélicoptères. On est féru de mécanique et d’électronique. C’est un minimum quand on a cette passion : on construit tout nous-mêmes, depuis les carrosseries jusqu’aux moteurs, c’est moins cher que d’acheter un avion fini ou de le faire entretenir par quelqu’un. »
Alors que certains avions se distinguent par leur vitesse, comme cette réplique d’un avion de l’US Air Force enregistré à 540 km/h, d’autres aéronefs dépassent allègrement les 25 000 € de valeur marchande. Qu’on se le dise, l’aéromodélisme peut être pratiqué sans gros budget mais certains modèles ultra-perfectionnés nécessitent tout de même de bons moyens, à l’image de cet avion de chasse qui frôle les 650 km/h et consomme 6 litres de kérosène pour cinq minutes de vol.
Du bruit, de la vitesse, de la virevolte
Programmation millimétrée, sécurité respectée à la lettre, rien n’est laissé au hasard. « On peut être fier de ce qu’est devenu ce meeting en seulement trois éditions », lâche le président, reconnaissant envers ses équipes, passées de neuf adhérents en 2013 à une cinquantaine aujourd’hui.
Sur la piste de 240 mètres de long sur 40 mètres de large, les avions prennent leur envol à tour de rôle. Certains se distinguent par leur bruit de moteur assourdissant, d’autres par leur vitesse époustouflante, d’autres encore par les figures qu’ils peuvent réaliser dans les airs. Et parfois, tout ça à la fois. Le public, venu pour ça, en prend plein les yeux et les oreilles. Idem du côté des élus présents, tels qu’Armel Chabane, maire de Bouzonville et président de la CCB3F (communauté de communes du Bouzonvillois – Trois Frontières), ainsi que Frédérique Wehr, vice-présidente de la CCB3F.
Alors que des vols de nuit étaient encore programmés en soirée ce samedi, avec un feu d’artifice prévu entre 22 h 30 et 23 h, le spectacle se poursuivra ce dimanche 29 juin de 9 h à 18 h, sur le terrain de la zone Ecopôle. Restauration et buvette sur place.
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